« Amen » : la manipulation de Costa-Gavras
France 3 diffuse ce jeudi 5 novembre 2009 le film de Costa-Gavras, « Amen », véritable œuvre de propagande contre le pape Pie XII jugé par le réalisateur complice des nazis.
En réactions aux vociférations bileuses antichrétiennes qui ne manqueront pas de ressurgir à cette occasion, L'ÉCLAT vous propose de lire un article issu du blog Zenit et repris sur le blog consacré à la défense de Pie XII.
L'article reprend une interview de Jean-Pierre Riou, directeur de la revue "Histoire du christanisme".
Cett interview rappelle que Pie XII a agi dans un contexte historique. Il est si facile aujourd'hui d'accuser les morts, 70 ans après !
D'ailleurs Jean-Pierre Riou explique très bien le raisons de ce faux procès. Je cite la dernière réplique de l'interview qui résume parfaitement la situation d'une l'Église Catholique sans cesse obligée de se justifier (dogme, histoire) face aux flics de la pensée :
« Zenit - A votre avis, quel est l'enjeu de ce film ?
Jean-Yves Riou - On fait un film sur le passé pour interroger le présent. Je pense que c'est là l'intention profonde de M. Costa-Gavras. Il s'interroge sur l'indifférence, hier et - aujourd'hui-, sur le triomphe du cynisme, hier et - aujourd'hui-... L'enjeu, où les enjeux du film, dépasse donc le seul cas de Pie XII. En effet, pourquoi faire de Pie XII un bouc émissaire ? Ce n'est pas rationnel. Sauf à noter que "l'affaire Pie XII" commence dans les années soixante. Elle est presque contemporaine de la société de consommation et des sixties triomphantes. Ce n'est pas anecdotique. Selon moi, derrière "l'affaire Pie XII", il y a le christianisme. Plus précisément le christianisme dans son statement majoritaire, c'est-à-dire le catholicisme. Pourquoi ? parce que l'Eglise catholique est aujourd'hui encore la seule communauté qui prétend dire un bien et un mal "objectivable", c'est-à-dire non dépendan ts de la seule volonté individuelle. Et bien cette prétention est jugée irrecevable : ce film voudrait démontrer qu'une institution "politique" qui s'est autant trompée hier ferait mieux de se taire aujourd'hui. L'enjeu, ici, c'est la recevabilité ou la non-recevabilité, d'une la parole biblique pour nos sociétés. Si elle n'est pas recevable, comme d'ailleurs beaucoup de nos contemporains le pensent, ce sont inévitablement les plus pauvres et les plus faibles qui en pâtiront. »
On sait qu'il est difficile en France de parler de ces question taboues, toutes liées à la même problématique. . Toutes ces attaques (souvenez vous de l'affaire des préservatifs), n'ont qu'un but : détruire peu à peu les fondements du catholicisme, en déformer l'histoire, pour en dégoûter les jeunes générations et tuer ainsi son héritage.
Réagir à chaque coup porté contre notre religion et notre Église est un devoir.
Publié le jeudi 5 novembre 2009, par la rédaction dans la catégorie : Réinformation - Lien permanent
Commentaires
vendredi 6 novembre 2009
23:01
Ficelles grossières, coups de théâtre ubuesques, Costa-Gavras nous avait habitué à mieux (l'Aveu par exemple).
Bref, le film est tellement caricatural qu'il perd toute crédibilité. Pas grand chose à en retenir.
— La Rédactionsamedi 7 novembre 2009
15:06
J'ai découvert ce film jeudi et il m'a passablement étonné. Peut-être suis-je devenu trop cynique mais il me semble que les débats décrits dans le film ne sont pas si absurdes. Et leur présentation n'est pas si déséquilibrée : le pape a de bonnes raisons de ne pas en faire beaucoup plus et elles sont assez bien explicitées.
L'anti-communisme d'abord naturellement, qui à l'époque n'était pas une abstraction avec un Staline en pleine forme. Ensuite les jeux normaux de la diplomatie: on compte ses forces, on jauge ses alliés potentiels, on juge des avantages et inconvénients éventuels de telle prise de position et puis on décide. Aucun gouvernement ne fait autrement. La foi n'a rien à voir là-dedans.
De la même manière, des millions de gens sont en train de mourir en Afrique sahélienne que l'on pourrait sauver et au-delà en y affectant le montant des bonus des banquiers de cette année. Et on ne le fera pas. On pourrait sauver des millions d'humains qui seront dans les prochaines décennies victimes du réchauffement climatique et on ne le fera pas. C'est trop compliqué. Il n'y a pas de transcendance politico-diplomatique suffisante. Costa-gavras ne le fait pas exprès, mais il nous rappelle avec pas mal de pertinence que les ressorts de l'histoire ne se détendent pas en vain...
L'autre surprise du film, c'est qu'il fait un héros positif d'un officier SS en charge d'améliorer la technologie du gazage des juifs à Auschwitz... C'est assez gonflé il me semble.
— jean-marcsamedi 7 novembre 2009
17:17
Bonjour Jean-Marc et merci pour votre commentaire.
Je partage ce que vous écrivez. J'ajouterai en revanche que le personnage joué par Kassowitz était complètement caritural (fictif qui plus est) et a contribué à rendre ce film peu crédible, avec notamment la scène de l'étoile jaune devant le pape.
Cela désamorce d'ailleurs la critique du Vatican qui pourtant était, semble t-il, l'objectif du film.
Autre personnage étonnant, celui de l'officier SS, ami perspicace de Gerstein, d'une monstruosité froide, à la fois cynique et lucide. C'est d'ailleurs le seul qui sauve sa peau.
— La Rédaction